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On me demande toujours: "Alors, combien étiez-vous hier soir au PAR COEUR au PALAIS ROYAL ?", et bien que j'aie l'air de n'y attacher aucune importance, je suis rudement contente d'annoncer un chiffre qui impressionne (moi en particulier), hier 17. C'est surtout pour les nouveaux, pour qu'ils ne pensent pas être tombés sur une fête de patronage.
A côté des classiques, des valeurs sûres comme Rimbaud récité par Ruth Brahmy, on a toujours la surprise créée par le sang neuf, ou par les fidèles qui élargissent leur répertoire;
Vous pouvez remarquer sur la photo de groupe l'absence de couvertures mises à disposition des pieds glacés par le bureau d'accueil. Un signe des temps....
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Aujourd’hui est un autre jour
Je me lèverai demain matin
Plus tôt qu’aujourd’hui
Le soleil demain matin
sera plus chaud qu’aujourd’hui
Je serai plus fort demain matin
Plus fort qu’aujourd’hui
Je serai gai demain matin
Plus gai qu’aujourd’hui
J’aurai demain matin
Plus d’amis qu’aujourd’hui
Et bien que demain matin
La mort soit plus proche qu’aujourd’hui
Je serai demain matin
Plus vivant plus vivant qu’aujourd’hui
Robert DESNOS
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Francois Morel - "La Marche Nuptiale"
De passage dans le studio de Figaro TV pour nous présenter son album de chansons, l'acteur-compositeur s'est prêté au jeu de la reprise en rendant hommage à George Brassens.
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C'est Aymeric qui aurait été content: du Colette par coeur, l'année des fêtes de son 150 ème anniversaire. D'ailleurs à chaque rendez-vous nous pensons avoir au moins un texte de Colette ou de Cocteau (mort il y a 50 ans), tous deux habitants du Palais Royal.
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De Louis Aragon: Tu n'en reviendras pas
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Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d’amours splendides j’ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou.
– Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
– Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !
Arthur Rimbaud, Cahier de Douai (1870)
« Mauvais sang », Une saison en enfer, Arthur Rimbaud, 1873 (début)
J'ai de mes ancêtres gaulois l'œil bleu blanc, la cervelle étroite, et la maladresse dans la lutte. Je trouve mon habillement aussi barbare que le leur. Mais je ne beurre pas ma chevelure. Les Gaulois étaient les écorcheurs de bêtes, les brûleurs d'herbes les plus ineptes de leur temps. D'eux, j'ai : l'idolâtrie et l'amour du sacrilège ; - Oh ! Tous les vices, colère, luxure, - magnifique, la luxure ; - surtout mensonge et paresse. J'ai horreur de tous les métiers. Maîtres et ouvriers, tous paysans, ignobles. La main à plume vaut la main à charrue. - Quel siècle à mains ! - Je n'aurai jamais ma main. Après, la domesticité mène trop loin. L'honnêteté de la mendicité me navre. Les criminels dégoûtent comme des châtrés : moi, je suis intact, et ça m'est égal. Mais ! Qui a fait ma langue perfide tellement qu'elle ait guidé et sauvegardé jusqu'ici ma paresse ? Sans me servir pour vivre même de mon corps, et plus oisif que le crapaud, j'ai vécu partout. Pas une famille d'Europe que je ne connaisse. - J'entends des familles comme la mienne, qui tiennent tout de la déclaration des Droits de l'Homme. - J'ai connu chaque fils de famille !
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Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon coeur
D’une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
Paul Verlaine, Poèmes saturniens
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Andromaquehttps://www.facebook.com/groups/123118837781351/?multi_permalinks=5914960161930494¬if_id=1673327215695285¬if_t=feedback_reaction_generic&ref=notif
Hélas ! je m’en souviens, le jour que son courage
Lui fit chercher Achille, ou plutôt le trépas,
Il demanda son fils, et le prit dans ses bras : 1020
Chère épouse, dit-il en essuyant mes larmes,
J’ignore quel succès le sort garde à mes armes ;
Je te laisse mon fils pour gage de ma foi :
S’il me perd, je prétends qu’il me retrouve en toi.
Si d’un heureux hymen la mémoire t’est chère, 1025
Montre au fils à quel point tu chérissais le père.
MARDI PROCHAIN à 18H, pour la Saint-Valentin, venez réciter des textes d'amour
DEUX PIGEONS S'AIMAIENT D'AMOUR TENDRE ....
Et pourquoi pas un texte à 2 voix ?
"Qu'il fasse beau, qu'il fasse laid, c'est mon habitude d'aller sur les SIX heures du soir me promener au Palais-Royal."