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  le blog proustpourtous

Les réflexions d'une proustienne sur sa vie, et en quoi elle lui rappelle dans des épisodes du quotidien des passages de "A la recherche du temps perdu"

PAR CŒUR au PALAIS ROYAL suit l'actualité nationale: on cherche à apprendre de l'Alexandre Dumas en honneur de la thèse de Laurent Angard

Publié le 5 Décembre 2023 par proust pour tous

Laurent Angard soutiendra sa thèse le 11 décembre: La Renaissance dans les œuvres romanesques d'Alexandre Dumas !

Voici ce que je disais de lui en 2020:

"En cette nouvelle année je voudrais remercier ceux qui ont enchanté ma vie de proustienne en 2019:

LAURENT ANGARD :

Surprise ! Un message sur facebook, envoyé par un professeur de lettres au collège, et voici le début d’un échange menant à PROUST à l’ÉCOLE. 

Quelques mois plus tard, je débarque à la gare de Strasbourg, où Laurent est venu me chercher, pour suivre quelques classes dans son collège de la banlieue strasbourgeoise, situé en REP (Réseau d’Éducation Prioritaire) : UN MONDE NOUVEAU S’OUVRE DEVANT MOI, CELUI DES MISSIONNAIRES DE LA LITTÉRATURE.  Trois jours très excitants s’ensuivent, tandis que je suis mon hôte dans sa classe de 3ème, mais aussi une classe de 4ème. Et après Proust, je l’écoute enseigner le français à partir d’un roman dont je n’avais jamais entendu le titre : Le Château d’Eppstein d’Alexandre Dumas. Il faut dire que Laurent a pour maître littéraire non pas Proust, mais Dumas (il fait même une thèse avec Luc Fraisse, avec lequel il écrit souvent  et je passais l’heure de classe, durant laquelle Laurent exerçait ses qualités d’enseignant « une main de fer dans un gant de velours », à l’écouter nous expliquer que « sauvage », dans le roman, ne signifie pas "violent, barbare", comme plusieurs élèves ayant sagement levé le doigt suggérèrent, mais "proche de la nature" (grâce à la racine dans le mot silva la forêt en latin) et de regretter pour une fois les années que je n’avais pas passées au lycée à étudier les langues anciennes. D’ailleurs la première passion de Laurent était l’étude du grec ancien, de quoi gonfler mon regret. Ajoutée à cela, une lecture d’extraits du livre aussi passionnant et mieux écrit qu’Harry Potter dont j’avais pourtant bien aimé le 1er tome, lu en Amérique à sa sortie, recommandé par Charlotte, une amie d’alors, aristocrate anglaise ressemblant à Grace Kelly, quel bon souvenir ! Donc Alexandre Dumas (que mon père, à cause de qui j’avais lu Proust, portait au pinacle) que j’avais dédaigné par snobisme littéraire (Proust, ça se mérite ! pas Dumas) fut l’objet d’un cadeau que je reçus à Noël, et que je dévorai : le roman m’a beaucoup plu. Si vous ne savez pas quoi offrir à des jeunes fous du sorcier anglais, offrez-leur donc ce roman d’Alexandre Dumas.

Ces trois jours m’avaient fait changer d’avis sur un sujet important : l’enseignement (les plaisirs de la vie ne sont-ils pas de changer d’avis ? et ce faisant de combattre les idées que vous avez reçues et qui n’étaient jamais passées à la moulinette de l’expérience), et accessoirement sur la prose d’Alexandre Dumas, mais mon avis n’avait pas changé sur un sujet lui aussi important : l’amour de la bonne choucroute (dégustée dans une brasserie, discutant Proust à table avec des Inspecteurs d’Académie et les amis/collègues de Laurent, dont le décor me fit penser à Vienne. Je ne savais pas pourquoi jusqu’au moment, ce matin, où j’ai lu dans le Dictionnaire égoïste de la littérature française, de Charles Dantzig, son chapitre sur Proust qui commence par : « Romancier austro-hongrois ayant écrit en français. »). Et Laurent m’a même confortée dans mon idée que la cathédrale de Strasbourg était la plus belle (un sentiment qui m’envahit, que je sois à Chartres ou Reims, ou Amiens, en véritable cœur d’artichaut de l’art gothique). 

Pour 2020, je rêve de voir le PROUST à l’ECOLE publié, sous une forme ou une autre chez Nathan, je rêve aussi d’adapter ce très beau travail en méthode pour tous les âges, accompagnée par Laurent, un maître comme on ne sait plus qu’il en existe."

 

Pour le Palais-Royal, réfléchissons aux extraits de Dumas que nous pourrons réciter, on invitera Laurent (il apportera du champagne!)

 

 

Comme aurait dit Diderot en commençant Le neveu de Rameau

"Qu'il fasse beau, qu'il fasse laid, c'est mon habitude d'aller sur les SIX heures du soir me promener au Palais-Royal."

Prochains rendez-vous 

à 18 h, péristyle Montpensier

le vendredi 8 et le mardi 12 décembre

 

 

 
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L
Merci pour cette information... On sait que Proust s'intéressait beaucoup à Dumas, faisait allusion à certains de ses romans dans ses lettres, il est passionnant de lire, dans l'article de Laurent Anglard, précisément, et Luc Fraisse, " Proust et Alexandre Dumas, à la rencontre du roman QUI NE NE PENSE PAS", un passage qui fait rêver : "Alexandre Dumas est un romancier du temps perdu (rappelons que la famille Denis, dans Le Chevalier d’Harmental, habite rue du Temps-Perdu, citée vingt-six fois dans le roman)..."
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