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  le blog proustpourtous

Les réflexions d'une proustienne sur sa vie, et en quoi elle lui rappelle dans des épisodes du quotidien des passages de "A la recherche du temps perdu"

LE SYNDROME DE STELLA: quand la série tant désirée s'appelait SNOB

Publié le 11 Avril 2022 par proust pour tous in SYNDROME DE STELLA

2020: l'année du Petit Pan de mur jaune commence par l'année avortée de SNOB, dont voici les prémices:

 

SNOB, MOI ?

Une série de courts épisodes de quelques minutes :

  • les personnages sont en costumes de la Belle Epoque.
  • les dialogues sont extraits de A la recherche du temps perdu.
  • On suivra quelques grands personnages (la duchesse de Guermantes ou le baron de Charlus, mais aussi des bourgeois comme les Verdurin, ou même la cuisinière Françoise), tout au cours de leur vie, en voyant évoluer la façon dont ils regardent les autres et celle dont ils sont regardés.

Proust présentera chaque épisode ou série d’épisodes, un peu comme « Alfred Hitchcok présente »

Au 1er épisode :

PROUST : J’ai été snob, du temps où je voulais être accepté des milieux aristocratiques, mais j’ai cessé de l’être, car approchant 40 ans, j’ai commencé à écrire A la recherche du temps perdu. Un roman plein de snobs, mais des snobs soumis à la pression du temps qui emporte tout sur son passage : les hommes, les modes, les cercles fermés, leurs codes, et même leur langage, en un immense kaléidoscope qui tourne sans fin. Et ce kaléidoscope, il tourne encore aujourd’hui, et alors que les coteries que j’ai décrites ont disparu, le snobisme existe toujours, il a pris d’autres formes. S’il est un snobisme que j’aimerais faire disparaître, c’est celui de ceux qui, se croyant rares, se vantent de me lire. En vous donnant accès à ma prose, en vous faisant rire des snobs de la Belle Epoque, ceux que j’ai côtoyés quand je vivais encore. En tant qu’auteur, j’ai vaincu le snobisme de ma jeunesse en le décrivant, et maintenant en tant que lecteur, en riant avec moi, vous vaincrez le snobisme de ceux qui déclarent « Proust, ça se mérite ! ». Entrez dans un club de renommée mondiale, un club qui n’exclut personne, celui des amateurs de Proust, un Proust ouvert à tous.

J'avais envoyé le projet à un scénariste pour la télé, ami de Gilles Cottin: il m'avait découragée, m'écrivant que les sujets purement littéraires n'avaient pas un public suffisant pour attirer des annonceurs publicitaires.

Tandis que Xavier Gallais, qui avait accepté de lire avec son talent habituel, pour mes amis et connaissances au théâtre de l'Oeuvre des extraits rassemblés pour "A table avec Proust", était prêt à rencontrer Alexis, que j'avais retrouvé, c'est-à-dire recherché lorsque j'avais appris, par internet, qu'il était devenu producteur de cinéma.

Alexis semblait désireux de m'aider à faire un film, mais SNOB tel que je l'avais écrit ne lui suffisait pas, il était d'avis, et Xavier idem, que l'on y mélangeât des scènes modernes (peut-être pour un tournage à Illiers-Combray avec des comédiens qui jouaient les snobs, mais en fait l'étaient vis-à-vis des gens du village, qui eux-mêmes étaient snobs à leur façon). 

La tache me parut impossible... 

Heureusement, le confinement-COVID (de mars à mai 2020) m'avait donné du temps et j'en avais profité pour faire des recherches sur tout ce qui s'était dit autour du PETIT PAN DE MUR JAUNE. Allais-je en faire un roman ? une pièce ? une série ? que je me proposai de tester auprès du petit clan au Café de la Mairie... Sachant qu'en 2022 on fêtait le centenaire de la mort de Proust, je me suis dit: Mort de Bergotte/mort de Proust, c'est maintenant ou jamais.

 

A SUIVRE

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C
C'est pourquoi aujourd'hui, lorsque je tourne, je pense toujours à ceux qui gardent leur argent durement gagné à la fenêtre du box-office avec l'espoir de s'amuser.
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