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  le blog proustpourtous

Les réflexions d'une proustienne sur sa vie, et en quoi elle lui rappelle dans des épisodes du quotidien des passages de "A la recherche du temps perdu"

Remerciements 2019: "A l'arrache" avec Gilles Cottin

Publié le 23 Janvier 2020 par proust pour tous

GILLES COTTIN dans son Atelier du Merle, avec Moussa Abda et un collègue, hommes bleus d'Agadez

 

"A l'arrache" c'est ainsi que Gilles, artiste peintre-plasticien, décrit beaucoup des rencontres qu'il fait, souvent dans son quartier de la rue Montorgueil, à la terrasse d'un café (c'est ainsi qu'il a fait connaissance d'un "homme bleu", qui venait vendre des bijoux en argent à Paris), ou chez Lidl, un temple de la gastronomie où il aime rester anonyme (une anecdote: Gilles arrivant à Cabourg pour y installer son buste de Proust au Grand Hôtel, où il trône dans le Hall de réception, et voyant un Lidl, s'exclama: "On est sauvés")

Quant à moi, il m'a rencontrée dans une librairie de Monparnasse, autour de mon "Les 7 leçons de Marcel Proust" d'où il m'a invitée à passer à l'atelier, dont je me demandai ce qu'il pouvait y concocter. Depuis l'Atelier du Merle (du nom d'un couple de ces charmants petits oiseaux qui viennent picorer derrière la porte toujours ouverte donnant sur une cour qui sert virtuellement de dépendance à cet endroit de créations les plus folles, de rencontres les plus inattendues, les plus drôles, les plus mondaines parfois) est devenu mon repère préféré. Car l'Atelier du Merle est à l'image de son propriétaire, original, iconoclaste, accueillant, et envahi par Proust (dans l'atelier sous forme de "cagettes" remplies des dessins de Gilles qui expriment sa relation admirative et irrévérencieuse avec le grand écrivain, dans un style très "Charlie Hebdo"). Et grâce à Gilles toutes mes idées les plus déjantées trouvent un écho immédiat, tandis que les siennes viennent enchanter mes oreilles et mes yeux. 

Quand je vivais en Amérique, un film m'avait remplie d'une nostalgie profonde "Un coeur en hiver", un film de Claude Sautet, qui tournait autour d'un atelier de fabrication de violons, ce qui me rappelait le "laboratoire" du mécanicien dentaire comme on appelait à l'époque les prothésistes, installé dans le cabinet de mon père, dentiste rue Delambre en plein Montparnasse, où défilaient clients, amis, étudiants et surtout étudiantes (mon père enseignait la dentisterie opératoire à l'Ecole de la rue Garancière), un petit paradis de la vie parisienne. 

Et quand j'ai connu Gilles, tout ce passé d'une vie citadine enchanteresse m'est revenu, revécu, rejoué malgré l'âge, un deuxième printemps de la vie.

 

 

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