
Quand je tenais une boutique éphémère, durant le PRINTEMPS PROUSTIEN, en mai dernier, au centre d'Illiers Combray, je reçus la visite de MONIQUE BAILLEAU, une Islérienne ouverte, enjouée et toujours prête à rendre service, et à faire visiter son village, ce qu'elle fit en me prenant dans sa voiture, dans laquelle nous fîmes le tour de Combray ("Combray, de loin, à dix lieues à la ronde, vu du chemin de fer quand nous y arrivions la dernière semaine avant Pâques, ce n’était qu’une église résumant la ville, la représentant, parlant d’elle et pour elle aux lointains, et, quand on approchait, tenant serrés autour de sa haute mante sombre, en plein champ, contre le vent, comme une pastoure ses brebis, les dos laineux et gris des maisons rassemblées qu’un reste de remparts du Moyen Âge cernait çà et là d’un trait aussi parfaitement circulaire qu’une petite ville dans un tableau de primitif.") pour admirer le clocher vu de loin, sous tous les angles... une très délicate attention. Elle m'invita aussi à dîner chez elle avec son amie Cynthia Gamble, la grande spécialiste de Ruskin de Grande Bretagne, un délicieux repas.... Et lorsque, il ya peu de temps je vis à la télé un repas proustien filmé au château de Roussainville, je ne m'étonnai point de voir que parmi les invités, Monique s'était occupée des desserts: des pots de la crème au chocolat chère au père du narrateur. Et une salade d'ananas et truffe dont elle disait grand bien (il faut absolument qu'elle en parle avec le président du Printemps Proustien, Luc Fraisse, qui a cherché en vain une référence d'époque sur cette recette qui lui paraissait plutôt une blague !)
Merci donc à Monique, qui a démontré au plus haut point un sens de l'hospitalité, allié à un goût pour la cuisine et une bonne humeur contagieuse.
