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Catherine Gaudin, une "fidèle", nous propose d'aller dîner (ou plutôt déjeuner) avec Proust le samedi 24 septembre à 12h 30 au château de Réveillon: si cela vous intéresse, faites-le moi savoir le plus vite possible (prix du repas autour de 30€) et le château est près de Rambouillet... On s'arrangera pour y aller de concert.
Ce château a été évoqué par Claude Wittezaële (avec photographie par l'auteur) dans son délicieux livre Cheminements proustiens:
" Le château de Réveillon, dans la Marne, construit de 1607 à 1617, est une autre demeure que les lecteurs de Proust connaissent bien puisqu'elle fut la résidence d'été du peintre Madeleine Lemaire (1845-1928), un des modèles de Mme Verdurin.
C'est dans son salon du 31 rue Monceau à Paris qu'elle recevait le Tout-Paris artistique dont Marcel Proust et Reynaldo Hahn, qu'elle invita à Réveillon vers 1894-1895. Les propriétaires actuels ont entrepris depuis 1992 une restauration digne d'éloges et la visite du château vous en donnera des preuves éclatantes; vous ne manquerez pas d'admirer les superbes boiseries qui ornent l'intérieur du château."
Chacun s'était rapproché de Mme de Villeparisis pour la voir peindre.
– Ces fleurs sont d'un rose vraiment céleste, dit Legrandin, je veux dire couleur de ciel rose. Car il y a un rose ciel comme il y a un bleu ciel. Mais, murmura-t-il pour tâcher de n'être entendu que de la marquise, je crois que je penche encore pour le soyeux, pour l'incarnat vivant de la copie que vous en faites. Ah ! vous laissez bien loin derrière vous Pisanello et Van Huysun, leur herbier minutieux et mort.
Un artiste, si modeste qu'il soit, accepte toujours d'être préféré à ses rivaux et tâche seulement de leur rendre justice.
– Ce qui vous fait cet effet-là, c'est qu'ils peignaient des fleurs de ce temps-là que nous ne connaissons plus, mais ils avaient une bien grande science.
– Ah ! des fleurs de ce temps-là, comme c'est ingénieux, s'écria Legrandin.
– Vous peignez en effet de belles fleurs de cerisier... ou de roses de mai, dit l'historien de la Fronde non sans hésitation quant à la fleur, mais avec de l'assurance dans la voix, car il commençait à oublier l'incident des chapeaux.
– Non, ce sont des fleurs de pommier, dit la duchesse de Guermantes en s'adressant à sa tante. Le côté de Guermantes
– Ah ! je vois que tu es une bonne campagnarde ; comme moi, tu sais distinguer les fleurs.
– Ah ! oui, c'est vrai ! mais je croyais que la saison des pommiers était déjà passée, dit au hasard l'historien de la Fronde pour s'excuser.
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En attendant, dernier dîner de juin, lundi prochain le 20 au café de la Mairie, 1er étage
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