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  le blog proustpourtous

Les réflexions d'une proustienne sur sa vie, et en quoi elle lui rappelle dans des épisodes du quotidien des passages de "A la recherche du temps perdu"

"Dînez avec Proust" au château de Réveillon

Publié le 15 Juin 2016 par proust pour tous

château de Réveillon, un arrêt indispensable dans les cheminements proustiens
château de Réveillon, un arrêt indispensable dans les cheminements proustiens

Catherine Gaudin, une "fidèle", nous propose d'aller dîner (ou plutôt déjeuner) avec Proust le samedi 24 septembre à 12h 30 au château de Réveillon: si cela vous intéresse, faites-le moi savoir le plus vite possible (prix du repas autour de 30€) et le château est près de Rambouillet... On s'arrangera pour y aller de concert.

Ce château a été évoqué par Claude Wittezaële (avec photographie par l'auteur) dans son délicieux livre Cheminements proustiens:

" Le château de Réveillon, dans la Marne, construit de 1607 à 1617, est une autre demeure que les lecteurs de Proust connaissent bien puisqu'elle fut la résidence d'été du peintre Madeleine Lemaire (1845-1928), un des modèles de Mme Verdurin.

C'est dans son salon du 31 rue Monceau à Paris qu'elle recevait le Tout-Paris artistique dont Marcel Proust et Reynaldo Hahn, qu'elle invita à Réveillon vers 1894-1895. Les propriétaires actuels ont entrepris depuis 1992 une restauration digne d'éloges et la visite du château vous en donnera des preuves éclatantes; vous ne manquerez pas d'admirer les superbes boiseries qui ornent l'intérieur du château."

Chacun s'était rapproché de Mme de Villeparisis pour la voir peindre.
– Ces fleurs sont d'un rose vraiment céleste, dit Legrandin, je veux dire couleur de ciel rose. Car il y a un rose ciel comme il y a un bleu ciel. Mais, murmura-t-il pour tâcher de n'être entendu que de la marquise, je crois que je penche encore pour le soyeux, pour l'incarnat vivant de la copie que vous en faites. Ah ! vous laissez bien loin derrière vous Pisanello et Van Huysun, leur herbier minutieux et mort.
Un artiste, si modeste qu'il soit, accepte toujours d'être préféré à ses rivaux et tâche seulement de leur rendre justice.
– Ce qui vous fait cet effet-là, c'est qu'ils peignaient des fleurs de ce temps-là que nous ne connaissons plus, mais ils avaient une bien grande science.
– Ah ! des fleurs de ce temps-là, comme c'est ingénieux, s'écria Legrandin.
– Vous peignez en effet de belles fleurs de cerisier... ou de roses de mai, dit l'historien de la Fronde non sans hésitation quant à la fleur, mais avec de l'assurance dans la voix, car il commençait à oublier l'incident des chapeaux.
– Non, ce sont des fleurs de pommier, dit la duchesse de Guermantes en s'adressant à sa tante. Le côté de Guermantes

– Ah ! je vois que tu es une bonne campagnarde ; comme moi, tu sais distinguer les fleurs.
– Ah ! oui, c'est vrai ! mais je croyais que la saison des pommiers était déjà passée, dit au hasard l'historien de la Fronde pour s'excuser.

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En attendant, dernier dîner de juin, lundi prochain le 20 au café de la Mairie, 1er étage

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