PPDA a perdu gros pour avoir dévoilé des secrets d'alcôve qui auraient dû rester dans le privé. Sa nana aurait dû se méfier d'un journaliste/écrivain toujours en quête de personnages:
Le duc de Guermantes n’étais pas enchanté de ces offres. Incertain si Ibsen ou d’Annunzio étaient morts ou vivants, il voyait déjà des écrivains, des dramaturges allant faire visite à sa femme et la mettant dans leurs ouvrages. Les gens du monde se représentent volontiers les livres comme une espèce de cube dont une face est enlevée, si bien que l’auteur se dépêche de «faire entrer» dedans les personnes qu’il rencontre. C’est déloyal évidemment, et ce ne sont que des gens de peu. Certes, ce ne serait pas ennuyeux de les voir «en passant», car grâce à eux, si on lit un livre ou un article, on connaît «le dessous des cartes», on peut «lever les masques». Malgré tout, le plus sage est de s’en tenir aux auteurs morts. M. de Guermantes trouvait seulement «parfaitement convenable» le monsieur qui faisait la nécrologie dans le Gaulois . Celui-là, du moins, se contentait de citer le nom de M. de Guermantes en tête des personnes remarquées «notamment» dans les enterrements où le duc s’était inscrit.
Sodome et Gomorrhe,II, I
The Duc de Guermantes was not overpleased by these offers. Uncertain whether Ibsen and D’Annunzio were dead or alive, he could see in his mind’s eye a tribe of authors, playwrights, coming to call upon his wife and putting her in their works. People in society are too apt to think of a book as a sort of cube one side of which has been removed, so that the author can at once ‘put in’ the people he meets. This is obviously disloyal, and authors are a pretty low class. Certainly, it would not be a bad thing to meet them once in a way, for thanks to them, when one reads a book or an article, one can ‘read between the lines,’ ‘unmask’ the characters. After all, though, the wisest thing is to stick to dead authors. M. de Guermantes considered ‘quite all right’ only the gentleman who did the funeral notices in the Gaulois . He, at any rate, confined himself to including M. de Guermantes among the people ‘conspicuous by their presence’ at funerals at which the Duke had given his name.