/image%2F0724681%2F20200908%2Fob_3feb4a_annotation-2020-09-08-080955.png)
Reprenant ma série d'extraits de "la Recherche" classés en 7 leçons, un cours qui suivra tous les grands textes dans l'ordre du roman, une leçon par volume:
Du côté de chez Swann
A l'ombre des jeunes filles en fleurs
Le côté de Guermantes
Sodome et Gomorrhe
La prisonnière
Albertine disparue
Le Temps retrouvé
Voici comment je procède, à partir du bouquin:
Je donne un petit livret pour compléter le recueil d'extraits, qui indique la page où trouver le texte en question; en rouge une explication succincte, que je développerai oralement:
DU CÔTÉ DE CHEZ SWANN
COMBRAY I
Longtemps je me suis couché de bonne heure :
Le narrateur, dans sa chambre, essaie de se rappeler son enfance à Combray, en particulier le soir où sa mère, résistant à sa demande expresse de baiser du soir, et contre la logique de son éducation stricte, a fini par céder et a passé la nuit à lire avec lui. Et cette nuit pourtant délicieuse, correspond à la perte de sa volonté.
Où il est question des Swann, propriétaires à Combray, et amis du grand-père du narrateur, puis de toute sa famille
p. 30 (J’entendais plusieurs fois par an....)
La fameuse madeleine, qui oppose la mémoire involontaire à la mémoire volontaire :
p. 134 à 138 (Mais comme ce que je m’en serais rappelé m’eût été fourni seulement par la mémoire volontaire, la mémoire de l’intelligence....)
COMBRAY II
p.30 (Combray de loin, à dix lieues à la ronde....)
A Combray, la famille du narrateur demeure chez la Tante Léonie, qui passe ses journées alitée, à regarder ce qui se passe par la fenêtre, et à demander à Françoise, sa cuisinière, toutes les nouvelles du village.
p.31 (Au bout d’un moment, j’entrais l’embrasser; Françoise faisait infuser son thé...)
p. 42 (Un sourire de joie...)
Le statut de Françoise vis-à-vis de Tante Léonie :
p. 97 (Elle jouissait suffisamment de ce que ma tante possédait...)
Françoise a sa façon à elle de s’exprimer
p. 54 (— «Peut-être, peut-être (ce qui signifiait peut-être non)» disait Françoise...)
Où il est question d’un ami de la famille, Legrandin, qui a l’air détaché de la mondanité, mais qui se révèle être un snob, gêné de montrer à une châtelaine qu’il courtise, qu’il est ami avec la famille du narrateur (des bourgeois), car il rêve d’entrer dans les milieux aristocrates.
p. 72 (Il passa contre nous, ne s’interrompit pas de parler à sa voisine...)
Combray se situe à la campagne, d’où les nombreuses évocations de la nature
p. 31 (Parfois dans le ciel de l’après-midi passait la lune blanche...)
p. 35 (Mais d'autres fois se mettait à tomber la pluie...)
Où il est question d’un ami que le jeune narrateur admire, Bloch, en raison de son brio et malgré son manque de délicatesse.
p. 32 (Il avait commencé par agacer mon père...)
Le jeune narrateur passe beaucoup de temps à lire au jardin.
p. 120 (Mais tous les sentiments que nous font éprouver la joie...)
Parmi ses lectures, un écrivain, Bergotte, recommandé par Bloch et plébiscité par Swann, l’enthousiasme.
p. 15 (Je ne pouvais pas quitter le roman que je lisais de lui...) ,
Le narrateur est un être très sensible, qui toute sa vie se souviendra des aubépines.
p..34 (Cette année-là quand, un peu plus tôt que d'habitude...)
La famille fait de très belles balades le long de la Vivonne, couverte par endroits de nymphéas.
p. 33 (Bientôt le cours de la Vivonne s’obstrue de plantes d’eau...)
p. 72 (Et c’est à ce moment-là encore,—grâce à un paysan qui passait...) ,
Ces balades emmènent le narrateur des deux côtés du village (du côté de chez de Swann, vers les bourgeois, et du côté de Guermantes, fief des aristocrates, anciens seigneurs de Combray, dont les représentants sont le duc et la duchesse de Guermantes. que le jeune narrateur aperçoit pour la première fois.
p.. 42 (Et de la sorte c’est du côté de Guermantes ...)
Où il est question de la fille du compositeur Vinteuil et de sa maîtresse (elle est lesbienne), en une scène de sadisme.
p. 19 (et il est en effet remarquable combien une personne...)
Où il est question de Gilberte, fille de Swann et d’Odette, une fillette rencontrée à Combray
p.12 (Je l’aimais, je regrettais de ne pas avoir eu le temps...)
La tante Léonie finit par mourir.
p. 108 (Ce qui avait commencé pour elle — plus tôt seulement que cela n’arrive d’habitude...)
Des années auparavant :
UN AMOUR DE SWANN
......
Et pour les plus jeunes voir PROUST A L'ECOLE, la série de Laurent Angard composée autour du petit livre bleu:
/image%2F0724681%2F20200908%2Fob_ddac6c_du-cote-de-chez-proust-extraits-commen.jpg)
Pour donner ces cours (je vise plutôt un public de jeunes retraités qui attendaient d'avoir du temps pour s'attaquer à Proust), je recherche des "théâtres de verdure", pour que l'on se retrouve en plein air (COVID oblige), mais à l'abri de la pluie: les dates seront annoncées sous peu !