
Fable de La Fontaine citée dans Proust par le marquis de Cambremer (dit "Cancan") qui décrit bien la société dans A la recherche du temps perdu.
LE CHAMEAU ET LES BÂTONS FLOTTANTS
Le premier qui vit un Chameau
S'enfuit à cet objet nouveau ;
Le second approcha ; le troisième osa faire
Un licou pour le Dromadaire.
L'accoutumance ainsi nous rend tout familier.
Ce qui nous paraissait terrible et singulier
S'apprivoise avec notre vue,
Quand ce vient à la continue.
Et puisque nous voici tombés sur ce sujet,
On avait mis des gens au guet,
Qui voyant sur les eaux de loin certain objet,
Ne purent s'empêcher de dire
Que c'était un puissant navire.
Quelques moments après, l'objet devient brûlot,
Et puis nacelle, et puis ballot,
Enfin bâtons flottants sur l'onde.
J'en sais beaucoup de par le monde
À qui ceci conviendrait bien :
De loin c'est quelque chose, et de près ce n'est rien.
Répétez à voix haute sans regarder le texte, jusqu'à ce que vous le sachiez bien.
Le premier qui vit un Chameau
S'enfuit à cet objet nouveau ;
Répétez à voix haute sans regarder le texte, jusqu'à ce que vous le sachiez bien.
Le second approcha ; le troisième osa faire
Un licou pour le Dromadaire.
Récitez l'ensemble:
Le premier qui vit un Chameau
S'enfuit à cet objet nouveau ;
Le second approcha ; le troisième osa faire
Un licou pour le Dromadaire.
ET AINSI DE SUITE, CHACUN À SON RYTHME
Une première interprétation par Jean-Pierre Arbon (trouvée sur internet) et vous ?