
Nous étions plus de 200 au théâtre hier soir: proustiens confirmés mais aussi débutants, pour une lecture qui nous laissa tous éblouis: comment seul en scène Xavier, aidé par la projection de très belles photos de Jérôme Bastianelli, et parfois la ponctuation apportée par diverses musiques (Offenbach, Debussy, musique du Moyen Age, silence total...), occupait toute la scène, tantôt assis sur son rebord, en une position d'adolescent, tantôt assis à une des deux tables disposées adroitement, tantôt debout, un bras en l'air, annonçant par un claquement de doigts le changement de texte et de décor, passant de la chambre de la tante Léonie, à l'hôtel des Guermantes, et finalement, trouvant la véritable signification de ses madeleines, quittant la scène sur le début de la Symphonie Pastorale allant crescendo... 11 extraits plus ou moins connus, devant un public dont la qualité d'écoute disait beaucoup. Un comédien dans toute la possession de son art.
PS: J'avais eu la joie de passer l'après-midi dans la salle pour une répétition avec Xavier et le régisseur, et où j'ai découvert l'art de bien placer tel projecteur, tel petit ban, une sonnette de table, l'art de déterminer quand la musique démarre, quand elle doit s'arrêter, et mille autres détails que le spectateur ne remarquera pas, et que Xavier et le régisseur notaient sur la partition, avec parfois l'aide d'une paperole!