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Dans le Monde des Livres d'hier, un article de Nicolas Weill: Anna Akhomatova, une voix libre sous la terreur:
" Akhamatova compose la nuit et récite ses vers le lendemain à Tchoukovskaïa. Instantanément, celle-ci les retient tandis qu'Akhmatova brûle les notes avec ses cigarettes. Sept à onze amis sûrs sont métamorphosés en livres vivants, en attendant que l'étau se desserre et que les "temps nouveaux" de la période Krouchtchev, qui se révéleront bien décevants, permettent quand même de sortir quelques plaquettes, dûment filtrées par la censure. Longtemps avant que le numérique atrophie la mémoire, ce récit nous rappelle un temps où la littérature se faisait par coeur; on découvre comment pouvait s'élaborer une contre-histoire, dans un pays où ingénieurs, chauffeurs de taxi ou paysans connaissaient les vers d'Akhmatova."
Je propose que tous ceux qui aiment participer à la CHORALE SANS MUSIQUE apprennent par coeur:
Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir.
Que nous réciterons en choeur à notre prochaine représentation. C'est plus facile de réciter ensemble que de lire ensemble !
Et pour bien dire cette phrase, écoutez et imitez un professeur du Conservatoire National d'Art Dramatique : Xavier Gallais
Exemple de par coeur en choeur: