
Mon projet toujours renouvelé : définir ce qu'est un texte littéraire, définir la littérature: je propose que l'on qualifie de littérature tout texte que l'on aimerait savoir par coeur, pour sa beauté.
Parmi les belles longues phrases de la Recherche, je retiens celles que les proustiens me proposent (et aussi celles qui me plaisent).
Premières propositions:
de Jean de Kerjouet (groupe desFans de Marcel Proust sur facebook):
Soyons reconnaissants aux personnes qui nous donnent du bonheur, elles sont les charmants jardiniers par qui nos âmes sont fleuries. Les Plaisirs et les Jours
Le seul véritable voyage, le seul bain de Jouvence, ce ne serait pas d'aller vers de nouveaux paysages, mais d'avoir d'autres yeux, de voir l'univers avec les yeux d'un autre, de cent autres. La prisonnière
de moi:
Et comme dans ce jeu où les Japonais s'amusent à tremper dans un bol de porcelaine rempli d'eau de petits morceaux de papier jusque-là indistincts qui, à peine y sont-ils plongés s'étirent, se contournent, se colorent, se différencient, deviennent des fleurs, des maisons, des personnages consistants et reconnaissables, de même maintenant toutes les fleurs de notre jardin et celles du parc de M. Swann, et les nymphéas de la Vivonne, et les bonnes gens du village et leurs petits logis et l'église et tout Combray et ses environs, tout cela qui prend forme et solidité, est sorti, ville et jardins, de ma tasse de thé. Du côté de chez Swann
La suite demain....
Ma phrase c'est la dernière de cette lecture de la madeleine