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  le blog proustpourtous

Les réflexions d'une proustienne sur sa vie, et en quoi elle lui rappelle dans des épisodes du quotidien des passages de "A la recherche du temps perdu"

Un nouvel allergène: MONTER EN PUISSANCE

Publié le 30 Novembre 2017 par proust pour tous

N'étant pas allergique au lactose, ni au pollen, encore moins aux poils de chat, mais admirant plus que tout au monde un asthmatique, dont la vie et l'oeuvre ont été si imprégnés de cette affliction, quel soulagement de confirmer mon cas de forte allergie à certains mots, qui me sont régulièrement et gracieusement fournis par les média, le dernier (après "vent debout" évoqué récemment).

L'allergène du jour: MONTÉE EN PUISSANCE

Que j'ajoute à un fond permanent de certains vocables allergisant sans aucune autre raison qu'une formation non conventionnelle offerte par des parents excentriques, plus de 20 ans en Amérique, et autres accidents propres à une vie qui n'en finit pas de s'allonger (sans qu'on se plaigne de ce fait objectif):

1.une maman, au lieu de mère de famille, ce qui a entraîné dans sa chute vers la mièvrerie un papa, un papy, (par honte du pépé réservé à des liens non familiaux?), une mamy, bientôt tonton, tata, etc...

2. mon époux, mon épouse, très "petit bourgeois" contrairement  à son époux ou épouse ou l'époux..., plus classiques, tout est dans l'article. Ma femme et mon mari, pas parfaits loin s'en faut, mais représentant bien une situation sociale dont on pourrait dire beaucoup, sont plus acceptables.

3. compagne, compagnon, exécrés également par Jules (un autre asthmatique que j'admire), désigné par moi quand je le présente, sous la qualité de jules, alors que son pendant de Louloute m'agréée tout à fait.

4. "ma puce" pour parler à des enfants, auquel je préfère mais seulement pour les miens "mon chat". Je remplace aussi "mon coeur" par "ma jolie"

5. en amour le mot "chéri" m'est insupportable: il faut dire que mon père appelait avec tendresse ma mère "vieille morue" et qu'elle lui rétorquait dans des élans romantiques " Oui, kiki le samouraI".

 

Car, au fond permanent d'oeufs, de côtelettes, de pommes de terre, de confitures, de biscuits, qu'elle ne nous annonçait même plus, Françoise ajoutait – selon les travaux des champs et des vergers, le fruit de la marée, les hasards du commerce, les politesses des voisins et son propre génie, et si bien que notre menu, comme ces quatre-feuilles qu'on sculptait au XIIIe siècle au portail des cathédrales, reflétait un peu le rythme des saisons et des épisodes de la vie Combray 2

 

 

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