En cherchant la meilleure paire de ciseaux à madeleines (en carton)
J'aime beaucoup cet humble travail, car ne sachant ni tricoter ni coudre, et voulant lier l'utile à l'agréable, dans mon atelier de faiseuse de madeleines en carton, j'écoute des lectures de la Recherche, (Monique Vincens très agréable) et parfois des analyses. Et franchement je me tords de rire, ou de plaisir: et pourtant tout le monde y parle du même livre!
Hier soir; Julia Kristeva sur France Culture en 2013: j'apprends que le fameux "en êtes-vous?" concerne principalement la judaïté et accessoirement l'homosexualité. J'apprends aussi que le rouge choisi souvent par la duchesse de Guermantes, c'est sa part juive et que l'habitude du déjeuner du samedi précoce à Combray n'est que le sabbath déguisé. etc
Aujourd'hui un lecteur plus populiste, qui recommande chaudement Proust qui a su décrire de façon hyper-réaliste la médiocrité de la bourgeoisie française, qui n'a malheureusement guère changé. Une mention particulière à Swann qui découvre à la fin de son roman avec Odette devenue sa femme, que c'était une pouffiasse. Frédéric Delavier
Après ces interventions que je trouve très comiques, une qui me rassure: Raphaël Enthoven est comme moi et contre l'avis de son père 'Contre Sainte-Beuve", enfin du bon sens: il s'intéresse au narrateur plus qu'à Proust.
J'ai encore 2765 madeleines à découper: de quoi se régaler les oreilles: J'ADORE LES PROUSTIENS
je me dis que notre vie sociale est, comme un atelier d'artiste, remplie des ébauches délaissées où nous avions cru un moment pouvoir fixer notre besoin d'un grand amour, mais je ne songeai pas que quelquefois, si l'ébauche n'est pas trop ancienne, il peut arriver que nous la reprenions et que nous en fassions une oeuvre toute différente, et peut-être même plus importante que celle que nous avions projetée d'abord. À l'ombre des jeunes filles en fleurs