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  le blog proustpourtous

Les réflexions d'une proustienne sur sa vie, et en quoi elle lui rappelle dans des épisodes du quotidien des passages de "A la recherche du temps perdu"

Raout chez la princesse de Guermantes, ce jeudi 20 octobre au café de la Mairie, à 20 h

Publié le 17 Octobre 2016 par proust pour tous

Hubert RobertHubert Robert

 

 

JEUDI 20 OCTOBRE: On y sera vers 19h 30! Café de la Mairie, place st Sulpice, Paris 5ème, au premier étage. On peut appeler au 01 43 26 67 82. 20 personnes ont dit qu'elles venaient. On peut loger jusqu'à 35.  On "jouera/lira" aussi "Françoise à table". Si vous désirez participer et recevoir le texte, de préférence à imprimer vous-même, faites-le moi savoir;

 

UN HUISSIER (aboyant) : Son Altesse Monseigneur le duc de Châtellerault !

UN HUISSIER (aboyant) : Le narrateur !

LA PRINCESSE DE GUERMANTES (à Marcel) : C'est gentil d'être venu ; vous trouverez M. de Guermantes à l'entrée des jardins.                                                                         Charlus accoudé devant le jardin, de sorte que les invités sont forcés de venir lui dire bonsoir.                                                                                                                                         CHARLUS : Bonsoir, monsieur du Hazay, bonsoir madame de La Tour du Pin-Verclause, bonsoir madame de La Tour du Pin-Gouvernet, bonsoir Philibert, bonsoir ma chère Ambassadrice…Prenez garde que la petite n'ait pas froid, les jardins c'est toujours un peu humide. Bonsoir madame de Brantes. Bonsoir madame de Mecklembourg. Est-ce que la jeune fille est venue ? A-t-elle mis la ravissante robe rose ? Bonsoir Saint-Géran.

MME DE GALLARDON : Mon cousin, permettez-moi de vous présenter mon neveu Adalbert. Adalbert, tu sais, le fameux oncle Palamède dont tu entends toujours parler.                                                                                                                                           CHARLUS : Bonsoir, madame de Gallardon (et sans même regarder le joli jeune homme, d’un air bourru) : Bonsoir, Monsieur. (s’adressant à Marcel, en lui tendant la main) : C'est gentil de vous voir ici. Bonsoir madame de la Trémoïlle, bonsoir ma chère Herminie. C'est gentil mais c'est surtout bien drôle. (Il se met à pousser des éclats de rire). Allons, ne vous fâchez pas (touchant doucement l'épaule de Marcel), vous savez que je vous aime bien. Bonsoir Antioche, bonsoir Louis-René. Avez-vous été voir le jet d'eau ? C'est bien joli, n'est-ce pas ? C'est merveilleux. Cela pourrait être encore mieux, naturellement, en supprimant certaines choses, et alors il n'y aurait rien de pareil, en France. Mais tel que c'est, c'est déjà parmi les choses les mieux. Bréauté vous dira qu'on a eu tort de mettre des lampions, pour tâcher de faire oublier que c'est lui qui a eu cette idée absurde. Mais, en somme, il n'a réussi que très peu à enlaidir. C'est beaucoup plus difficile de défigurer un chef-d'œuvre que de le créer. Nous nous doutions du reste déjà vaguement que Bréauté était moins puissant qu'Hubert Robert.                                                                                              Marcel reprend sa place dans la file des visiteurs rentrant dans l'hôtel                              LA PRINCESSE : Est-ce qu'il y a longtemps que vous avez vu ma délicieuse cousine Oriane? Elle doit venir ce soir, je l'ai vue cet après-midi. Elle me l'a promis. Je crois du reste que vous dînez avec nous deux chez la reine d'Italie, à l'ambassade, jeudi. Il y aura toutes les Altesses possibles, ce sera très intimidant. Et dînerez-vous la semaine prochaine chez la marquise de la Pommelière ?                                                                                                                            MARCEL : Non je ne pourrai  pas                                                                                          LA PRINCESSE : C'est une assez agréable femme, la Pomme !

L’AMBASSADRICE DE TURQUIE (prenant Marcel par le bras) : Ah ! quelle femme délicieuse que la Princesse ! Quel être supérieur à tous ! Il me semble que si j'étais un homme, je vouerais ma vie à cette céleste créature.

MARCEL : Elle me semble charmante en effet, mais que je connais plus sa cousine la duchesse.

L’AMBASSADRICE DE TURQUIE : Mais il n'y a aucun rapport. Oriane est une charmante femme du monde qui tire son esprit de Mémé et de Babal, tandis que Marie-Gilbert, c'est quelqu'un.

Le duc et la duchesse de Guermantes font leur entrée. La duchesse donne son manteau rouge Tiepolo au vestiaire.

M. DE JOUVILLE (se précipitant sur le duc pour l’empêcher d’entrer) : Mais vous ignorez donc que le pauvre Mama est à l'article de la mort ? On vient de l'administrer.

LE DUC : Je le sais, je le sais (refoulant le fâcheux pour entrer). Le viatique a produit le meilleur effet                                                                                                                                                LA DUCHESSE (à Marcel) : Nous ne voulions pas qu'on sût que nous étions rentrés  Cette idée de croire que vous n'étiez pas invité ! Et puis, il y avait moi. Croyez-vous que je n'aurais pas pu vous faire inviter chez ma cousine ?

 

 

 

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