Tout d'abord: pas de réunion du "Petit clan" aujourd'hui mercredi, ni de "Dînez avec Proust" ce jeudi 12 mai
"Chez Mme de Villeparisis" au café de la Mairie, place St Sulpice, le mercredi 25 à partir de 19h comme prévu. Si vous désirez un rôle, faites-le moi savoir.
Le dîner en anglais s'est très bien passé: une video "Dine with Proust" sortira la semaine prochaine, et je mettrai les photos prises par Catherine Le Gallen sur ce blog.
Samedi 14 mai beaucoup de Proustiens seront à Illiers-Combray pour la grand'messe annuelle: les Aubépines!
quand il me fallut rejoindre en courant mon père et mon grand-père qui m'appelaient, étonnés que je ne les eusse pas suivis dans le petit chemin qui monte vers les champs et où ils s'étaient engagés. Je le trouvai tout bourdonnant de l'odeur des aubépines. La haie formait comme une suite de chapelles qui disparaissaient sous la jonchée de leurs fleurs amoncelées en reposoir ; au-dessous d'elles, le soleil posait à terre un quadrillage de clarté, comme s'il venait de traverser une verrière ; leur parfum s'étendait aussi onctueux, aussi délimité en sa forme que si j'eusse été devant l'autel de la Vierge, et les fleurs, aussi parées, tenaient chacune d'un air distrait son étincelant bouquet d'étamines, fines et rayonnantes nervures de style flamboyant comme celles qui à l'église ajouraient la rampe du jubé ou les meneaux du vitrail et qui s'épanouissaient en blanche chair de fleur de fraisier. Combien naïves et paysannes en comparaison sembleraient les églantines qui, dans quelques semaines, monteraient elles aussi en plein soleil le même chemin rustique, en la soie unie de leur corsage rougissant qu'un souffle défait. Du côté de chez Swann