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  le blog proustpourtous

Les réflexions d'une proustienne sur sa vie, et en quoi elle lui rappelle dans des épisodes du quotidien des passages de "A la recherche du temps perdu"

Une vedette de la scène au café de la Mairie; A stage wonder at the Café de la Mairie

Publié le 13 Février 2016 par proust pour tous

Théâtre des Champs-Elysées
Théâtre des Champs-Elysées

Ce samedi après-midi au théâtre des Champs-Elysée j'étais venue soutenir des camarades du Petit Noyau : Laure Hillerin et Jérôme Bastianelli, se produisaient autour du thème de la Comtesse Greffulhe (Laure en a fait une biographie) et de la musique de la Belle Epoque (Jérôme vient de sortir un livre sur Bizet). ils n'avaient pas besoin de moi pour faire nombre: j’ai été refoulée à l’entrée, car la salle était pleine. Ne pouvant entrer dans le saint des saints, je n’ai donc pas eu l’occasion de voir qui se trouvait en première loge…

Laure est une spécialiste des pimbèches de cette époque, et elle jouera ce lundi 15 février, au café de la Mairie, dans « Dîner chez les Guermantes », Oriane de Guermantes, une langue de vipère comme on en fait peu. Comme le rôle est écrasant de méchanceté elle le partagera avec Irène Pertus, qui, après une brillante carrière dans la DRH, s’y connait en coups fourrés et médisances. Ça va donc siffler au premier étage de notre café favori, jusque dans les oreilles les plus éloignées, de Cabourg à New York. Dans l’assistance seront d’ailleurs présents deux anglophones fous de Proust (crazy for Marcel !) qui ont réservé. A lundi donc. Et pour ceux qui sont durs d’oreille, le persifflage sera de retour le mercredi 24 février.

et quand, avec l'efflorescence prodigieuse des ballets russes, révélatrice coup sur coup de Bakst, de Nijinski, de Benoist, du génie de Stravinski, la princesse Yourbeletieff, jeune marraine de tous ces grands hommes nouveaux, apparut portant sur la tête une immense aigrette tremblante inconnue des Parisiennes et qu'elles cherchèrent toutes à imiter, on put croire que cette merveilleuse créature avait été apportée dans leurs innombrables bagages, et comme leur plus précieux trésor, par les danseurs russes ; mais quand à côté d'elle, dans son avant-scène, nous verrons, à toutes les représentations des « Russes », siéger comme une véritable fée, ignorée jusqu'à ce jour de l'aristocratie, Mme Verdurin, nous pourrons répondre aux gens du monde qui crurent aisément Mme Verdurin fraîchement débarquée avec la troupe de Diaghilew, que cette dame avait déjà existé dans des temps différents, et passé par divers avatars dont celui-là ne différait qu'en ce qu'il était le premier qui amenait enfin, désormais assuré, et en marche d'un pas de plus en plus rapide, le succès si longtemps et si vainement attendu par la Patronne. Sodome et Gomorrhe

this afternoon, at théâtre des Champs-Elysée I intended to support friends of the Little Nucleus: Laure Hillerin and Jérôme Bastianelli, were giving a lecture on the theme of Comtesse Greffulhe (Laure has written a biography of this elegant who inspired Proust for the Oriane character) and the music of Belle Epoque (Jérôme has just published a book on Bizet); they didn't need me to make a crowd, the theater was full. As I could not enter the inner sanctum, I was unable to see who was in the best stage box...

Laure is a specialist of stuck up ladies of that time, and this Monday she will play at the café de la Mairie, in « Dîner chez les Guermantes », Oriane de Guermantes, a sharp tongue as it is rare to find one. As the part is heavy in nastiness, she'll share the text with Irène Pertus, who, having worked many years in the corporate world, knows something about treasons and calomnies. Thus, many hissing sounds coming from the café will be heard from Cabourg to New York. By the way two English speakers (crazy for Marcel !) have reserved their table. See you on Monday, and for those who will miss it, second show on Wednesday, February 24.


This afternoon,

and when, with the prodigious flowering of the Russian Ballet, revealing one after another Bakst, Nijinski, Benoist, the genius of Stravinski, Princess Yourbeletieff, the youthful sponsor of all these new great men, appeared bearing on her head an immense, quivering egret, unknown to the women of Paris, which they all sought to copy, one might have supposed that this marvellous creature had been imported in their innumerable baggage, and as their most priceless treasure, by the Russian dancers; but when presently, by her side, in her stage box, we see, at every performance of the ‘Russians,’ seated like a true fairy godmother, unknown until that moment to the aristocracy, Mme. Verdurin, we shall be able to tell the society people who naturally supposed that Mme. Verdurin had recently entered the country with Diaghileff’s troupe, that this lady had already existed in different periods, and had passed through various avatars of which this is remarkable only in being the first that is bringing to pass at last, assured henceforth, and at an increasingly rapid pace, the success so long awaited by the Mistress. Cities of the Plain
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B
Quel dommage que vous n'ayez pu entrer... La conférence était très intéressante et très vivante ! <br /> Bonne soirée.<br /> Bérengère
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