En arrivant dans le hall des bureaux de la colline de Saint-Cloud, où je travaille, une musique douce et triste m'accueille ce matin. C'est la célèbre chanson:
Plaisir d'amour ne dure qu'un moment,
Chagrin d'amour dure toute la vie.
Mais cette chanson (extraite d'un texte de Florian, une nouvelle de 1784, Célestine) a tord, et je le prouve:
De l'état d'âme qui, cette lointaine année-là, n'avait été pour moi qu'une longue torture rien ne subsistait. Car il y a dans ce monde où tout s'use, où tout périt, une chose qui tombe en ruines, qui se détruit encore plus complètement, en laissant encore moins de vestiges que la Beauté : c'est le Chagrin. Albertine disparue