Ce matin, dans le bus 57 qui m'emmenait de chez moi à la gare d'Austerlitz (terminus de la ligne 10 du métro, que je prends pour aller au labo), vers 8h, discussion avec 2 inconnus très sympathiques, une jolie femme avec sa fille d'environ 5 ans, et un homme qui semblait avoir la cinquantaine: les impôt (trop lourds), les salaires (trop bas), et enfin les boucs émissaires (les hommes politiques) qui s'en mettent plein les poches, s'accrochent à leurs privilèges, font semblant de se battre entre eux alors que, de gauche ou de droite, ils sortent tous du même moule, de la même école, l'ENA. Je cite Proust parlant de Norpois, ma façon discrète de voir s'il y a une réaction, l'espoir toujours présent, rarement exaucé, de tomber sur un coréligionnaire. Aucune réaction, même pas: "Qui vous avez-dit?"
Sauf chez quelques illettrés du peuple et du monde, pour qui la différence des genres est lettre morte, ce qui rapproche, ce n'est pas la communauté des opinions, c'est la consanguinité des esprits. A l'ombre des jeunes filles en fleurs
This morning, on the bus 57 that was taking me to gare d'Austerlitz (terminus of the subway's line 10 that I take to go to work), around 8 am, discussion with 2 strangers, both very attractive and pleasant, a woman with her small daudhter, and a man in his fifties: taxes (too high), salaries (too low) and finally the scapegoats (politicians) who make a lot of money, hang to their privileges, and pretend to fight each other, left against right, when in fact they all like each other, coming from the same background, educated in ENA (école nationale d'administration). I quote Proust, speaking of M. de Norpoix, hoping a reaction, as I always keep trying to discover by chance an adept. No reaction, even not a "Whom did you speak about?"