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  le blog proustpourtous

Les réflexions d'une proustienne sur sa vie, et en quoi elle lui rappelle dans des épisodes du quotidien des passages de "A la recherche du temps perdu"

Un voisin proustien; A Proustian neighbor

Publié le 26 Mai 2015 par proust pour tous

photo William Radet
photo William Radet

A l'hôtel Le Swann (15 rue de Constantinople, Paris 8ème, deux mercredis/mois), la semaine dernière, un fidèle absolument passionnant, auteur d'un blog littéraire et artistique, William Radet, m'a appris qu'il habitait lui aussi Faubourd Saint-Antoine, l'immeuble juste en face du mien! moi depuis 1 semaine, lui depuis plus de 25 ans. Je vais le guetter par ma fenêtre.

D'un côté de son lit était une grande commode jaune en bois de citronnier et une table qui tenait à la fois de l'officine et du maître-autel, où, au-dessus d'une statuette de la Vierge et d'une bouteille de Vichy-Célestins, on trouvait des livres de messe et des ordonnances de médicaments, tous ce qu'il fallait pour suivre de son lit les offices et son régime, pour ne manquer l'heure ni de la pepsine, ni des Vêpres. De l'autre côté, son lit longeait la fenêtre, elle avait la rue sous les yeux et y lisait du matin au soir, pour se désennuyer, à la façon des princes persans, la chronique quotidienne mais immémoriale de Combray, qu'elle commentait ensuite avec Françoise. Du côté de chez Swann

At the hotel Le Swann (15 rue de Constantinople, Paris 8ème, 2 Wednesdays/month), last week, a faithfull member of the "club", author of a stuning artistic and literary blog, William Radet, told me that he was living in my street, right on the other side, I for one week, he for more than 25 years. I'll watch him going in and out, from my window!

At one side of her bed stood a big yellow chest-of-drawers of lemon-wood, and a table which served at once as pharmacy and as high altar, on which, beneath a statue of Our Lady and a bottle of Vichy-Célestins, might be found her service-books and her medical prescriptions, everything that she needed for the performance, in bed, of her duties to soul and body, to keep the proper times for pepsin and for vespers. On the other side her bed was bounded by the window: she had the street beneath her eyes, and would read in it from morning to night to divert the tedium of her life, like a Persian prince, the daily but immemorial chronicles of Combray, which she would discuss in detail afterwards with Françoise. Swann's Way
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D
Ben alors, tu as déménagé, Laurence, tu n'es plus à Sceau ?
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