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Tout ce grand déballage médiatique autour des liaisons de nos gouvernants, documentées, découvertes, cassées ou déçues finit par vous donner un sentiment de dégoût, et je me dis que si c'est douloureux d'aimer, c'est quand même merveilleux de pouvoir associer ses propres sentiments à ceux de héros de romans ou de légendes, pas à ceux de nos hommes politiques: Jules.... Jules..... Jules....
Pour Albertine elle-même, elle n'existait guère en moi que sous la forme de son nom, qui, sauf quelques rares répits au réveil, venait s'inscrire dans mon cerveau et ne cessait plus de le faire. Si j'avais pensé tout haut, je l'aurais répété sans cesse et mon verbiage eût été aussi monotone, aussi limité que si j'eusse été changé en oiseau, en un oiseau pareil à celui de la fable dont le chant redisait sans fin le nom de celle qu'homme, il avait aimée. On se le dit et, comme on le tait, il semble qu'on l'écrive en soi, qu'il laisse sa trace dans le cerveau et que celui-ci doive finir par être, comme un mur où quelqu'un s'est amusé à crayonner, entièrement recouvert par le nom, mille fois récrit, de celle qu'on aime. On le récrit tout le temps dans sa pensée tant qu'on est heureux, plus encore quand on est malheureux. Albertine disparue
All this outpouring of details on our rulers' affairs, eventually gives a feeling of disgust, and I tell to myself that if it is painful to love, at least it is rewarding to link your feelings to those of novels' heroes, even legends' heroes, not our political class': Jules.... Jules... Jules....