/image%2F0724681%2F201312%2Fob_b2a6961bce1616977d4650f2eb9a3e3a_images.jpeg)
Jules m'a dit ce matin quelque chose de tout à fait intéressant (c'est-à-dire à laquelle je n'avais pas pensée): Si nous appelons dieu ce qui est un mystère, le grand point d'interrogation attaché à tant de choses, l'auteur de La Recherche a quelque chose d'un dieu, en ce qu'il explore, éclaire et comprend et nous fait comprendre le comportement humain comme nul autre, il en extrait l'essence et en tire des lois, d'autant plus révélées qu'il les met en scène, avec des personnages de roman qui deviennent universels et qui nous dévoilent ces vérités que nous n'avions pu découvrir nous-mêmes. Et je cherche dans Le Temps retrouvé un passage sur l'instrument d'optique:
En réalité, chaque lecteur est quand il lit le propre lecteur de lui-même. L'ouvrage de l'écrivain n'est qu'une espèce d'instrument optique qu'il offre au lecteur afin de lui permettre de discerner ce que sans ce livre il n'eût peut-être pas vu en soi-même. Le Temps retrouvé
Jules, this morning, told me something very interesting, meaning something I had not thought of: if we call god what is unknown, mysterious, the big question mark attached to so many things then Proust has something of a god,in that he explores, clarifies, understands and makes us understand, as nobody else, human nature; he extracts the essence and draws laws, as much revealed as they are attributed to novel's characters, who become universal and reveal these truths that we are unable to unveil ourselves.